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La consommation de substances psychoactives (SPA) a des effets particulièrement néfastes chez les adolescents et jeunes adultes.

Celle-ci demeure importante en Europe, en particulier en France, et dans les pays anglo-saxons, mais une tendance à la baisse commence à être observée. Il est important de suivre ces évolutions et d’essayer de les expliquer.

En France, le nombre d’adolescents de 17 ans déclarant n’avoir jamais consommé d’alcool, de tabac et de cannabis a augmenté, passant de 5,1 % en 2008 à 11,7 % en 2017. On observe également une baisse des consommations d’alcool, de tabac et de cannabis parmi les adolescents et les jeunes adultes.

L’expérimentation de drogues illicites (autres que cannabis) parmi les jeunes de 17 ans demeure, elle, assez stable entre 2014 et 2017 (environ 6,8 %). Ces évolutions sont constatées de manière assez similaire dans d’autres pays européens et anglo-saxons, mais certains pays d’Europe de l’Est font figure d’exception.

Les représentations des substances et les usages diffèrent en fonction des produits. Alors que l’image du tabac se dégrade auprès des jeunes, les risques associés à la consommation de cannabis semblent moins bien identifiés et ce produit jouit d’une bonne image.

L’alcool est fortement associé à la fête. Les trois quarts des consommateurs âgés de 18 à 25 ans, en France en 2017, ont ainsi déclaré avoir consommé de l’alcool au cours des 12 derniers mois pour que les fêtes soient mieux réussies. Le goût restait la principale motivation évoquée pour boire (92,2 %). Les jeunes ayant une consommation régulière d’alcool et qui disent consommer pour des raisons festives ou pour le plaisir du goût, boivent en moyenne 4 à 5 verres par occasion et entre 90 et 110 jours par an.

Au-delà des stratégies individuelles de maîtrise des consommations, des comportements protecteurs au sein des groupes de jeunes ont été observés. L’amitié entre jeunes serait, ainsi, un facteur de protection pour réduire les risques immédiats liés aux consommations importantes de substances psychoactives.

À partir d‘éléments de la littérature et de données d’enquêtes récentes conduites par l’OFDT et par Santé publique France, ce rapport dresse un panorama, non exhaustif, des évolutions et des usages de consommation de SPA chez les jeunes en France et à l’étranger, et présente des pistes explicatives des tendances observées.

Les principaux facteurs qui pourraient expliquer la tendance à la baisse des consommations de SPA en France et à l’étranger sont les mesures de prévention (mesures réglementaires limitant l’accessibilité et l’attractivité des produits, campagnes d’information et de marketing social, interventions de renforcement des compétences psychosociales), l’accessibilité économique, l’évolution des normes et représentations, le rôle des parents, et les changements culturels.

Il est difficile de mesurer la part de chaque facteur participant à la tendance à la baisse des consommations observée. Néanmoins, il apparait important de continuer à déployer des politiques publiques combinant mesures réglementaires et campagnes de prévention en s’appuyant sur les changements de représentations et de comportements, pour soutenir et encourager la diminution des consommations de substances psychoactives qui demeurent à des niveaux encore élevés parmi les jeunes.