Robert BRES psychiatre à la maison des adolescents de l'hérault.

Extrait du MOOC "Accompagner les usages numériques des adolescents".

La question des prévention des addictions est le thème centrale du numéro 449 de la revue Santé en action. Un dossier spécifique fait état d'actions, de stratégies efficaces de prévention reposant sur le développement des compétences psycho-sociales des jeunes notamment.

 

La consommation de substances psychoactives (SPA) a des effets particulièrement néfastes chez les adolescents et jeunes adultes.

Celle-ci demeure importante en Europe, en particulier en France, et dans les pays anglo-saxons, mais une tendance à la baisse commence à être observée. Il est important de suivre ces évolutions et d’essayer de les expliquer.

Dans cet article, l'auteur rend compte d'une enquête menée pendant trois ans par l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) auprès d'adolescents mineurs sur leur consomation d'alcool.

Baptisée ARAMIS attitudes, représentations, aspirations et motivations lors de l'initiation aux substances psychoactives, l'objectif de cette étude de comprendre les perceptions et comportements vis-à-vis de l’alcool à l’adolescence afin de meiux connaître les contextes et les motivations d’usage pour agir efficacement.
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Dans un contexte de profondes transformations des modes de production, de diffusion et de consommation de l’information, le ministère de la Culture a souhaité disposer d’un diagnostic approfondi sur les pratiques de consommation de l’information par les jeunes générations (15-34 ans). Pour ce faire, elle a confié le soin à Médiamétrie de produire une analyse de ces pratiques.

L’étude constate que les jeunes sont plus équipés en terminaux mobiles que la moyenne (les 15-34 ans sont 89,9 % à détenir un smartphone, contre 69,2 % des 15 ans et plus) et davantage connectés (97 % des 15-34 ans ont accès à Internet, contre 93% de l’ensemble de la population).

Les jeunes sont d’importants consommateurs de contenus d’information en mobilité. Ils font en particulier un usage intense des réseaux sociaux :

Cette enquête sur les addictions chez les jeunes se fonde sur un échantillon de 1000 jeunes âgés de 14 à 24 ans représentatif de cette population interrogée par Ipsos.
Les auteurs ont souhaité soumettre le questionnaire à un échantillon de parents de jeunes de 14-24 ans (402 parents interrogés par Ipsos), ainsi qu’au grand public (2 005 personnes interrogées par Ipsos) pour mesurer les écarts de perception entre leur propre réalité et celle des jeunes générations.

Jeunes et addictions

Quels produits psychoactifs les jeunes Français consomment-ils ? Comment leurs usages évoluent-ils? Filles et garçons sont-ils également concernés? Qui sont les jeunes les plus fragiles?

L'OFDT fait le point sur toutes ces questions et de nombreuses autres dans Jeunes et addictions. Cet ouvrage décrit les pratiques addictives des 11-25 ans et ambitionne de mieux les comprendre tout en évoquant leurs conséquences. L'étude de ces comportements tout au long de l’adolescence et au début de l’âge adulte est en effet essentielle puisque c’est à cette période de la vie, faite d’initiations et d’expériences, que débutent et s’installent certaines conduites addictives qui perdureront.

Médicaments psychotropes - Enquête qualitative sur l’usage détourné de médicaments par les jeunes

On sait encore peu de chose sur les modes d’accès aux médicaments psychotropes, les motivations des jeunes et plus globalement leurs parcours de consommation de ces substances. Afin d’apporter des éclairages à ces conduites peu documentées, l’OFDT, en partenariat avec le Centre Émile Durkheim de l’Université de Bordeaux, a conduit une enquête sociologique interrogeant vingt-neuf jeunes de moins de 25 ans se livrant à un usage détourné de médicaments psychotropes.

En France, plusieurs enquêtes montrent des niveaux élevés de consommation de médicaments psychotropes en population générale y compris chez les plus jeunes (Beck et al.2014).
Pour certaines classes de médicaments (sédatifs et, anxiolytiques), la France compte parmi les plus gros consommateurs mondiaux (OICS 2014).
Ce phénomène interroge sur une banalisation possible des prescriptions de médicaments psychotropes allant de pair avec la diffusion d’usages détournés notamment chez les jeunes, d’autant que les enquêtes disponibles fournissent des indicateurs d’usage détournés qui ne sont pas négligeables chez les 12-25 ans.

Principaux résultats d’AlimAdos, un programme de recherche de l’Ocha

Ils s’appellent Megane, Salsabilla, Marie, Hasan, Marco, Antoine ou Kevin, ils ont entre 12 et 19 ans et pendant de longs mois ils ont côtoyé en Alsace et en Provence-Alpes Côte d’Azur les chercheurs de l’équipe AlimAdos[1].
Comprendre comment les adolescents mangent en France aujourd’hui, ce qu’ils en disent, comment ils le vivent et se le représentent, en famille, en groupe, entre pairs ou seuls, a été la problématique de ce programme de recherche de l’Ocha mis en oeuvre depuis 2006 avec deux laboratoires du CNRS et co-financé par l’Agence Nationale de la recherche.