[Une conférence avec Michèle Benhaïm, psychologue clinicienne, psychanalyste qui s'est tenue le vendredi 23 juin 2023]

Décrochages, dépressions, anxiétés, crises d’angoisse, troubles du comportement, automutilations, suicides…sont aujourd’hui le reflet de la santé mentale des adolescents à l’image d’un monde en crise.

L’adolescent déjà pris dans le tourbillon des changements pubertaires doit aujourd’hui faire face à un monde qui se dérobe sous ses pieds, au moment où il a justement besoin d’appuis solides.

Le 11 avril, le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA) a remis son rapport « Quand les enfants vont mal : comment les aider ? » à Charlotte Caubel, secrétaire d’État auprès de la Première ministre, en charge de l’Enfance.

"Dans un contexte d’augmentation avérée des troubles mentaux des enfants, les constats du HCFEA pointent le déséquilibre entre une montée constante des consommations de médicaments par les enfants et les adolescents depuis 2010, qui concernent près de 5 % d’entre eux, et le déficit structurel croissant des autres formes d’aides et de soins. 

La mixité sociale à l’école – c’est-à-dire le fait pour les enfants des classes populaires, moyennes et supérieures de fréquenter les mêmes établissements – est généralement considérée comme un objectif désirable, à même de réduire les inégalités scolaires et de favoriser chez les élèves une forme d’ouverture à l’altérité.

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, la santé mentale, ce n’est pas seulement l’absence de maladie. C’est « un état de bien être dans lequel une personne peut se réaliser, faire face au stress normal de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté ».

La période de crise sanitaire a impacté la santé mentale de l’ensemble de la population, avec une forte dégradation de celle du public jeune.

La pandémie Covid-19 a un impact négatif majeur sur la santé mentale de la population, objectivé par des enquêtes scientifiques et par les professionnels qui travaillent en première ligne.

En termes d’impact de la Covid‑19 sur la santé mentale, Angèle Consoli souligne que toutes les classes d’âge ont été touchées, mais la tranche des 11‑14 ans l’a été particulièrement. La première partie de l’adolescence est une période de plus grande vulnérabilité et les collégiens sont fortement dépendants de l’école pour les liens sociaux. La crise sanitaire a aussi percuté la crise hospitalière à laquelle étaient déjà confrontés les services de pédopsychiatrie.

Pour les professionnels qui accueillent les enfants, les jeunes et leurs familles, le programme Yapaka du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles de Belgique édite différents supports.

Ce livre, de la collection Temps d'Arrêt "Quand l'écran fait écran à la relation parent-enfant", questionne l’impact de ces interférences dans les liens parent-enfant, en interroge les traces sur le développement des plus jeunes. Il donne des repères, âge par âge, au fil du développement de l’enfant, afin d'outiller
le professionnel pour penser avec le parent la place à réserver aux écrans dans l’environnement familial.

Que ressentent les jeunes éco-anxieux ? Comment perçoivent-ils l’aspect personnel, intime, collectif et politique de l’imminence du réchauffement climatique et de ses conséquences ?

Les compétences psychosociales ou CPS sont un ensemble de compétences sociales, émotionnelles et cognitives qui ont pour objectifs d’améliorer les relations à soi et aux autres.
Mises en avant par l’OMS dès les années 80, dans le cadre de la Charte d’Ottawa, le développement des CPS représente un des 5 axes d’action de la promotion de la santé et une stratégie majeure en prévention (notamment dans le domaine de addictions, de la santé mentale, de la santé sexuelle et de manière générale pour prévenir les conduites à risque).

Quel est le moral des 18-30 ans en 2022, après deux ans de pandémie, le début de la guerre en Ukraine ? Quels stigmates subsistent encore ?
L’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) et le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (CRÉDOC) vous livre les analyses du baromètre DJEPVA sur la jeunesse 2022.

Ce rapport dresse le constat d'un état de santé préoccupant des étudiants, éclaire sur les facteurs qui influent sur leurs choix alimentaires et propose des pistes de réflexions afin de lutter contre cette précarité alimentaire.
"En France, on comptait 2,73 millions d’étudiants inscrits dans un établissement de l'enseignement supérieur ... sur l'année 2019-2020.
L’Observatoire de la Vie Etudiante (OVE) estime que cette même année, 46% des étudiants étaient dans l’obligation d’exercer une activité rémunérée en parallèle de leurs études afin de subvenir à leurs besoins (OVE, 2021a).